20 mai 2009

De mon temps c'était comme ça...

Grrrr... vous avez déjà entendu cette phrase ?

Connaissez vous plus belle phrase pour se déculpabiliser ?

" J'ai laissé mon enfant pleurer, de mon temps c'était comme ça, tu sais ! "
" De mon temps on couchait les enfants sur le ventre, c'était comme ça ! "

Ce sont 2 exemples issus du monde de l'enfance, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais dans ce domaine c'est si fréquent...

L'air du temps, les habitudes d'une époque, les on dit du moment... Tout cela empêche t'il l'homme et la femme de ce temps, de cette époque, de ce moment... de réfléchir, de prendre ses responsabilités ?

En reprenant l'exemple du couchage sur le ventre ou sur le dos... j'ai pris la décision de coucher mes enfants sur le ventre malgré la quantité de message qui tient au subliminal qui invitent, que dis je, ordonnent de les coucher sur le dos.

J'ai fait ce choix délibérément, en toute connaissance de cause. Si je l'ai fait c'est que j'ai choisi mon sommeil ( 5 réveils par nuit et un enfant qui ne fait pas de sieste, ça aide à faire des concessions :D) aux risques dont on parle. J'assume ce choix tout simplement.

J'ai choisi de donner la tétine à mon fils, là aussi j'ai préféré mon sommeil aux possibles problèmes que ça peut engendrer. C'était un choix. Et je l'assumerais même si tous les jours voir mon fils avec sa tétine au bec me rappelle mon erreur.

Je suis aussi le fruit d'une époque, certes... Mais ça ne m'empêche pas d'essayer de réfléchir. Et si un jour mes enfants me reprochent quelques choses, j'espère être capable dans 20 ans d'assumer mes erreurs.

12 mai 2009

Je ne vous ai pas raconté mon petit miracle qu'à moi ?

Samedi ma mère me dit un truc qui me perturbe.
J'en parle sur auf dimanche matin en étant obligé de donner des indications sur ma vie quand j'étais petite.

Je recois en fin d'aprés midi un mp.

Un mp qui dit ceci " J'ai lu ton message et le passé me remonte au visage. Je me souviens de ce jour-là, on s'était enfermées dans les toilettes et tu m'avais dit que ton papa était mort et que tu allais partir. Nous étions dans la même classe. Je ne t'ai jamais oubliée. Je pense que c'est bien toi J. ?
V."

Il faut bien comprendre un truc, j'étais fille d'expat dans un lycée qui faisait 200 élèves de la maternelle à terminale. J'étais en Indonésie dans un lycée avec des gens venant de multiples horizons, on ne se cotoyait jamais plus de 3 ou 4 années de suite.

J'y suis moi même restée que 2 ans.

Et là sur Auf une fille me dit qu'elle était aussi en Indonésie, mais en plus dans MA classe, et qu'en plus elle était assez amie avec moi pour que je lui dise des choses brut de décoffrage.

Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que ça veut dire. De ce hasard formidable.

Nous avons les mêmes souvenirs, ou plutôt elle a les souvenirs que je n'ai pas, que je cherche. Cette fille c'est un bout de mon passé. C'est toutes ces années que j'ai cherché... c'est tout ce qu'on m'a enlevé.

Pas difficile, j'en ai pleuré.

Hier c'était l'anniversaire de ma fille mais c'est moi qui ait eu le plus beau cadeau qu'on pouvait me faire.

10 mai 2009

Petite chérie a eu 1 an...

Mon fils m'a ouvert la route de l'infini des possibles, ma fille m'y amène.

Elle vient me chercher, me prend par la main et de ses petits pas (car elle marche) m'incite à la suivre. et je prends avec elle la route que mon fils petit à petit déjà loin devant trace pour moi.

Je mets mes pas dans les siens, tenant la main de ma fille. Dans ses yeux, dans ses mains... toute une histoire à vivre.

Mes enfants, mon bébé, ma petite chérie...

28 avril 2009

Matinée aux urgences dentaires... ou le match privé/public...

Je vous coupe de suite... avant qu'on ne me dise que je rentre dans une polémique trés usée !

Mais force est de constaté que ce qui m'a couté le plus cher ce matin ce fut... non pas un rdv médical et la radio demandée par le médecin, mais bien le... parking....

Effrayant non ?

Un peu moins de 9 euros pour le public et un peu plus de 9 euros pour le privé.

Merci notre bonne sécu, si souvent critiquée... mais toujours plus ou moins vaillante.

19 avril 2009

Papa ours, Maman Ours et Bébé ours ...

Nous sommes tous les 3 assis sur le canapé suite à une nuit ... disons difficile, d'ailleurs la cause de cette nuit est déjà recouchée pour sa sieste de la matinée.

Et sur ce canapé nous sommes donc 3. Le papa, la maman (moi donc si vous avez suivi :D) et le fils prodige.

Papa ours a son pc sur les genoux, maman ours a son pc sur les genoux, et bébé ours a son pc sur les genoux.

Je rêverais de faire une photo vu d'en face :D

En attendant je vous conseille ce site que les petits adorent : http://www.poissonrouge.com
Mon fils de 3 ans adore !

Tu me pousses Lulu ?

Ce matin petite fille prodige poussait une caisse en plastique, grand garçon prodige décida de se mettre dedans pour se faire pousser par sa soeur.

Malheureusement pour lui elle n'en a pas la force. Mais ça ne l'empêchait de dire à sa soeur: "Tu me pousses Lulu ? Tu me pousses Lulu ?".

12 avril 2009

Le Créateur

J'ai mal, chaque dot de mon corps est douloureux, chaque nerf reçoit multitude de stimuli, chaque pore de ma peau vibre. Mes yeux fixes depuis trop longtemps ne savent plus cligner, je suis entrée dans l'œuvre et depuis... Je vibre, j'ai mal.

Il m'a déposée avec lui sur le bord d'une ligne droite coupant son espace en deux. Me prenant par la main Il m'a menée le long de ses courbes agressives et lestes se coupant et recoupant. Avec ses rouges qui me transpercent, ses mélanges carmins aux couleurs de mon sang, ses convexes et concaves qui remontent à mon cœur, qui l'emballent et m'essoufflent, Il m'a laissée pantelante dans un coin. Le silence régnant autour de moi, effrayant et glacial aurait pu être un sanctuaire... mais au dessus de moi le pourpre se teinte de l'humeur du créateur et durant un moment j'espère qu'Il ne peut pas me haïr à ce point et que ce n'est qu'une passade de son humeur. Mais je me rends compte que je ne sais plus ce que veux dire espérer, que ce concept est pour moi une bulle vide.

Il m'a prise par la main avec ses bleus, m'a montré qu'il pouvait aussi être doux, il a apaisé mes blessures, a calmé mon cœur, les bleus se sont mélangés dans mon regard, baignant mon cristallin d'une illusoire paix. Il m'a bercée dans ses ondulations longues et fugaces, rythmant notre relation soudain maternelle. De loin en loin la fugitive vision de ses rappels rubiconds me mettait mal à l'aise, mais il a su alléger mon cœur au bord d'un lac bleu nuit. Mes yeux se perdant aux limites de Son monde, j'observais ces formes informes, cet indescriptible amas de bleus, cachant sous sa couverture d'orage trop de nuances pour que je puisse les appréhender rendant mouvante cette mer de la tranquillité.

Il m'a surprise d'une violente lame jaune sortant de son océan de nuit, me bousculant et mettant à mal mon précaire équilibre, et mon calme retrouvé de peu. Il m'a repris ce qu'il venait de me donner d'une légère tension du poignet, m'a poussée au bord d'un soleil brûlant qui ne me réchauffait pas. Ma peau pourtant souffrait et me semblait craquelée de chaleur. Il m'a amenée si haut que mon cœur a cédé à la pression. Un soleil froid, quelle incongruité. Il m'envahit. J'aimerais garder au cœur de ma prunelle un souvenir de bleu, mais cet ocre ravageur ne me laisse aucun espoir. Si le ciel doit avoir une fin alors je la connais, je l'ai touchée du bout des doigts, avant de retomber.

Jetée à terre par tant de violence, je me suis refermée sur moi-même, essayant de laisser la douleur me traverser sans la ressentir, atteindre ce point de lâcher prise qui me protègera de mes propres sensations, de mes propres tentations.

Trop tard, il me connait et j'ai mordu a son hameçon, entrainée dans le sillon de son tourbillon de vert, je ne peux que suivre ce fil qui me lacère les chairs. Je me rapproche de son soleil y laisse ma peau, retombe dans son lac de sang où se dilue le mien, mes chairs détaillées se perdent dans cet étrange mélange et mon squelette blanchi connait enfin la paix.

Suis je née, suis je morte, seul Lui peut le dire, le créateur de toute chose, celui qui tire les ficelles. Je repose là au sol. Immobile et vivante, immobile et debout, immobile et sans vie. Je repose là devant son œuvre et me demande si ma vie sera un jour la même... mais la même que quoi au fait ?


Texte de moi même !